Dans l’Ancien Régime, certains crimes ont la particularité d’être considérés comme typiquement le fait des femmes, tel l’infanticide, la prostitution, le maquerellage ou encore le vol domestique. Ces crimes, dit de misère, sont exécutés par des femmes pauvres. De même, la criminalité contre les mœurs, (viol, grossesse, rapt de séduction et promesse de mariage) touchent en particulier des femmes fragiles sur le plan économique. Dès lors, face aux particularités de ces femmes et des crimes qu’elles ont commis ou subis, les regards porter sur elles sont multiples et divergents. Quels différences il y a-t-il entre les regards de la population, de l’État et de la justice en Roussillon ? Est-il différent de ceux qui ont pu être observés dans d’autres régions de France.